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Filtrage passif des océans

 

 

Des méthodes de nettoyage traditionnelles sont employées depuis plusieurs années par des associations comme la Sea Education Association (SEA) (8). Pour appliquer ces méthodes, des bateaux équipés de filets sont utilisés pour récolter les plus gros morceaux de plastique. Le problème est que le plastique ne reste jamais au même endroit sous l’effet des courants, il est donc nécessaire de se déplacer avec lui. Boyan SLAT, étudiant hollandais en ingénierie âgé de 19 ans, a mis au point un système qui capterait et filtrerait les tonnes de plastique polluant les océans sans avoir à se déplacer (7).  Après avoir créé la fondation The Ocean Cleanup, Boyan accompagné de scientifiques et des membres de la fondation ont étudié et amélioré ce projet en 2013.

 

Validé par les études de faisabilité en 2014, ce projet consiste en la construction d’une plateforme géante, présentée en figure 2, recueillant le plastique via des barrières flottantes disposées en V ou en U dans le sens des courants des gyres comme le montre la figure ci-contre (9).

Les barrières flottantes sont équipées de rampes s’enfonçant à quelques mètres sous l’eau et sont fixées en profondeur via des câbles retenus par des bouées. Les plastiques amenés par les courants vont alors se concentrer au centre du dispositif en éventail et entrer dans la plateforme de collecte (Figure 1).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces derniers vont alors passer par une série de filtres successifs aux mailles de plus en plus petites qui permettraient même de récupérer les plus petites particules de plastique. Ainsi séparés de l’eau de mer, ils seront stockés dans un container prévu à cet effet.

L’avantage de ce système est le non emploi de filets pour retenir les plastiques mais de barrières flottantes, empêchant ainsi la faune marine de s’emmêler dedans. Les organismes au mode de déplacement passif (ne bougeant pas de leur propre gré) comme le plancton ne sera pas non plus stoppé par les barrières puisque la totalité des courants pourront passer sous les rampes entrainant ces organismes avec eux. A contrario, le plastique, plus léger que l’eau, ne sera pas entrainé sous les rampes même les petites particules.

Ce mécanisme serait conçu pour couvrir des millions de km² sans se déplacer. La pollution plastique de la partie Nord du Pacifique pourrait alors être nettoyée en 5 ans minimum (9).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malheureusement, cette étude est encore en phase test sur une petite échelle. Pour passer à une échelle supérieure, il faudrait que la fondation ait deux millions de dollars supplémentaires. Cette dernière a lancé un appel aux dons qui lui a permis de récupérer 65 000 dollars pour le moment. Une fois la somme récupérée, le projet mettrait entre trois et quatre ans avant d’être opérationnel.

 

Figure 2 : Représentations 3D de la plateforme de collecte

 

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